Que percevons-nous de la réalité qui nous entoure ?

Platon n’a peut-être pas dit les choses exactement comme cela, mais c’est bien ce qu’il a voulu nous faire comprendre avec son allégorie, il y a plus de 2’500 ans déjà : Enfermés dans une caverne faiblement éclairée, des prisonniers ne voient que des ombres projetées sur les murs, ombres qui deviennent leur réalité… Devenue un concept clé de la philosophie occidentale, cette allégorie met en évidence la différence entre la perception sensible et la réalité intelligible :

Ce concept a évolué à mesure que la technologie et la science ont progressé, ce qui a conduit à en avoir une compréhension plus complexe mais toujours autant d’actualité.

En psychologie tout particulièrement, elle illustre le concept de la réalité objective (perception) vs la réalité subjective (interprétation et compréhension de notre environnement) ce que l’on peut appliquer grâce aux techniques PNL qui permettent de faire évoluer nos cartes du monde (représentations mentales).

Cette allégorie explique aussi le fonctionnement de l’hypnose : ou comment les suggestions hypnotiques peuvent influencer la perception et la réalité subjective de l’individu.

Comme je l’explique régulièrement en psychopédagogie et en formation, nous ne pouvons pas modifier nos expériences (« nos réalités ») mais nous avons le pouvoir d’en modifier la  perception que l’on en a. Et là se trouve notre réelle liberté ! J



C’est un concept qui est également utile de façon plus vaste : par exemple, pour comprendre le fonctionnement des gouvernements (les dirigeants politiques pouvant avoir une vision limitée de la réalité et des enjeux mondiaux, leurs décisions pouvant être basées sur des apparences superficielles plutôt que sur une compréhension complète des faits), des réseaux sociaux (les algorithmes qui les sous-tendent pouvant filtrer les informations que nous recevons, créant ainsi des bulles de filtrage qui renforcent nos préjugés et limitent notre compréhension du monde), jusqu’à l’intelligence artificielle (les algorithmes pouvant prendre des décisions basées sur des données sont invisibles à l’œil humain, et leur fonctionnement pouvant être opaque et difficile à comprendre, et enfin des médias (pouvant donner une image déformée de la réalité en sélectionnant certaines informations et en utilisant des techniques de manipulation de l’opinion publique) :

 

Rajoutez ici en arrière-plan les gouvernements, les « fake news », le GAFA et autres multinationales ainsi que les lobbies qui nourrissent notre « feed » d’informations au quotidien…

Finalement, l’allégorie de la Caverne de Platon est une métaphore puissante qui nous permet d’explorer les limites de notre capacité à percevoir la réalité ainsi que la compréhension que l’on a de cette réalité.

Plus nous devenons conscients de nos limites sensorielles et de nos conditionnements mentaux, et plus nous devenons libres ! Bonne nouvelle, n’est-ce pas ?!

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